L’évolution du Business model des directions juridiques a modifié considérablement et durablement la relation qu’entretiennent les cabinets d’avocats avec les directions juridiques d’entreprises, notamment en raison de l’évolution des besoins du management au sein des entreprises, qui souhaite aujourd’hui de son directeur juridique des solutions pragmatiques et opérationnels, moins de frein et davantage d’accompagnement dans la mise en œuvre de la stratégie de l’entreprise. Les opérationnels exigent également une plus grande efficacité et de percevoir plus clairement la valeur ajoutée, voire financière, apportée par la direction juridique.
Cette évolution amène naturellement les directions juridiques à revoir aujourd’hui leurs critères de choix pour la sélection de leurs cabinets d’avocats : mise en place de panels, de contrats-cadres, de partenariats privilégiés, systèmes de mesure de la performance des avocats, demande d’outils de veille en ligne, de détachements ou de modalités de facturation alternatives sont autant de nouvelles tendances qui font évoluer la relation entre directions juridiques et cabinets d’avocats. En résumé, le pouvoir a aujourd’hui changé de main !
” Cabinets d’avocats d’affaires et directions juridiques doivent impérativement et mutuellement s’adapter à leurs évolutions stratégiques, commerciales et financières. “
Dans ces circonstances, cabinets d’avocats d’affaires et directions juridiques doivent impérativement et mutuellement s’adapter à leurs évolutions stratégiques, commerciales et financières ; à charge pour les directions juridiques de cartographier les tâches à externaliser et de les segmenter en fonction du niveau de conseil attendu. Quant aux cabinets d’avocats, ces derniers doivent, plus que jamais, tenir compte des critères de sélection, des attentes de leurs clients et adapter leurs services mais aussi leur facturation en conséquence.
Quelques points clefs doivent être pris en compte par les cabinets d’avocats d’affaires pour optimiser la relation :
Face au nouveau positionnement des directions juridiques, désormais le plus souvent « bras gauche » de la direction générale, au même niveau que la direction financière, son « bras droit », les cabinets d’avocats traitent aujourd’hui davantage avec un dirigeant d’entreprise qu’avec un juriste. Ils doivent donc s’adapter et offrir à leurs clients un service personnalisé, des prestations opérationnelles de qualité et budgétisées.
L’ajustement des attentes au niveau de valeur requis participe au renforcement de la confiance entre les deux acteurs et participe au chainage des « missions » et à la pérennité de leur relation ainsi optimisée.